Témoignage n°1

« J’ai commencé les concours durant mon année de terminale, et pour m’y préparer j’ai suivi une prépa en ligne ce qui m’a beaucoup aidée. J’ai tenté 4 concours mais je n’ai pas été prise donc j’ai fait une année de Sciences du Langage tout en préparant les concours mais seule cette fois.
J’ai passé le concours de Caen sans grande conviction car la culture générale n’était pas mon point fort et les concours blancs que je faisais avec la prépa n’étaient pas très brillants… Cependant j’ai beaucoup travaillé et les annales des années précédentes m’ont été très utiles.
J’ai eu le temps de faire tous les QCM, mais quand je suis ressortie du concours je n’étais pas confiante du tout car j’avais vérifié mes réponses et j’avais fait des erreurs. Mais quelle joie de voir que j’étais admissible je n’y croyais pas !!
Après la joie : l’angoisse. La dictée : je n’en avais jamais passé en concours. Le commentaire : je ne m’y étais jamais entraînée. Pour la dictée j’ai eu la chance d’avoir une mère très présente, elle m’a fait faire une trentaine de dictées en 15 jours, parfois jusqu’à 3 par jour, et au total j’en ai fait quasiment 50 pour écrire de plus en plus vite car la dictée est réputée pour être lue rapidement ( d’ailleurs attention à la tendinite au coude je parle en connaissance de cause ! ). Résultat j’ai été très bien entraînée car le jour J la lecture était plus lente donc j’ai pu tout écrire et même me relire. Ensuite pour les sujets de commentaire, comme pour l’admissibilité j’ai repris les annales et je me suis entraînée, enfin sans la correction donc pas facile de juger la qualité de mon travail… J’ai constaté que beaucoup de textes traitaient de la médecine et du social donc j’ai cherché dans l’actualité pour me constituer en amont une liste d’arguments qui pouvaient m’être utiles, et j’ai été bien inspirée car je m’étais renseignée sur le débat concernant la dépénalisation du cannabis, entre autres, et c’est sur ce sujet que portait le commentaire !!
Le lendemain c’était l’oral. Il ne dure qu’un quart d’heure c’est très rapide ( voire trop rapide ! ). Face à moi, un neurologue et une orthophoniste. On commence par les tests psychotechniques : lecture d’un petit texte ( j’ai trébuché sur un mot mais globalement il n’était pas compliqué ), rétention de suites de chiffres, rétention de 2 phrases ( une courte et une plus longue ), lire des logatomes, puis la fameuse épreuve du chant ( vers la fin j’ai oublié les paroles, ça m’a déstabilisée mais j’ai gardé le sourire ). Ce ne sont pas des exercices très complexes, il faut bien s’entraîner et surtout rester concentré pour les rétentions. D’ailleurs, c’est la femme qui m’a fait faire les exercices, et pendant ce temps l’homme dessinait des petits carrés sur sa feuille : ne vous laissez pas déstabiliser, ça fait partie de l’exercice je pense. Ensuite le jury m’a demandé pourquoi j’avais choisi l’orthophonie, puis on a eu un débat entre l’exercice en libéral/hôpital. Je n’étais pas très à l’aise car j’ai eu l’impression de les contredire souvent, mais toujours en argumentant mes réponses. Puis l’homme m’a demandé ce que je pensais de l’éthique en orthophonie… Je ne comprends pas, lui demande de répéter, il cherche une reformulation, je lui demande s’il veut parler du choix des patients : erreur !! Il me répond « Non vous ne choisissez pas vos patients vous les prenez comme ils viennent ». Et je n’ai pas eu le temps de m’expliquer alors que je voulais juste dire que parfois l’orthophoniste devait refuser des patients par manque de place mais tout en gardant une réserve pour les cas d’urgence. Finalement, je lui ai parlé du secret professionnel, et il semble qu’ils aient été convaincus par mon exposé.
Je suis donc sortie soulagée que ce soit terminé, mais angoissée car je ne gardais pas une très bonne impression de l’oral et je devais attendre 6 semaines pour avoir le résultat !! Après cette longue attente, le jour J la diffusion a même été retardée de 2 heures, je suis allée voir le résultat l’estomac noué : j’étais classée 9ième sur liste complémentaire. Cela dit après la déception l’espoir a pris le dessus car je savais que la liste de Caen était réputée pour remonter assez loin, pour moi c’était une question de temps et effectivement, 15 jours après je recevais un mail de l’école : joie immense !!
Surtout n’oubliez jamais : croyez-en vous !! Ne vous dites pas « Pourquoi moi plus qu’un autre » mais plutôt « Pourquoi un autre plus que moi » !! Et pour l’oral gardez le sourire c’est essentiel !!
Mon témoignage est un peu long mais ça me semble important de rapporter chaque étape de ma progression car moi-même j’ai lu beaucoup de témoignages pour me préparer au mieux. Je vous souhaite bon courage et à bientôt dans notre belle école « 

 

Témoignage n°2

« Après avoir attendu une heure dans une salle d’attente avec d’autres candidats, une femme m’appelle, je me lève toute souriante et la suit jusque dans une autre salle où une deuxième femme m’attend. Je la salue, j’émarge et je lui montre ma carte d’identité et là elle me dit « Ah vous habitez à Saint Georges des Groseillers », je suis surprise qu’elle connaisse, cela me détend un peu. Mais certainement pas assez pour être dans de bonnes conditions pour les exercices techniques qui débutent alors que je suis à peine installée. Je commence par lire un texte, avec le stress je bute sur pas mal de mots, je sens que c’est la catastrophe, après viennent 5 rétentions de chiffres (de 5 à 8 chiffres je crois et je n’en réussis que 3 sur les 5), la rétention de deux phrases (j’ai la première, la deuxième je ne suis pas sûre de la fin, je dis quelque chose mais elles ne me disent pas si c’est juste ou pas donc je ne saurai jamais tant pis..), la lecture de 5 logatomes (j’en écorche un), ensuite une femme me dicte une phrase que je dois écrire sur un papier (l’autre femme observe avec attention la tenue de mon stylo) puis elles me reprennent le papier, elles me demandent de chanter, je crois avoir chanté un peu plus longtemps que les autres candidats, je pense qu’elles ne connaissaient pas ma chanson donc voulaient en entendre plus. Je ne suis pas une grande chanteuse, mais alors pas du tout, mais finalement ça a été donc pas d’inquiétude à avoir pour la chanson.
Ensuite, on passe aux questions. « Je vous écoute » donc là je me présente mais elles me coupent en plein milieu. J’avais commencé par parler de mes expériences avec les enfants donc pour elles je n’avais envie de travailler qu’avec les enfants donc une femme me demande « Mais pourquoi pas éducateur de jeunes enfants ? ». J’explique, j’ajoute que j’ai aussi de l’expérience avec les personnes adultes et âgées. Je dis que dans mes expériences j’ai rencontré des personnes qui avaient un trouble de la déglutition, je dis que ce n’est pas agréable de devoir toujours manger des plats hachés mais que le plus important c’est de remplir l’estomac. Alors là elle me dit « Donc, selon vous, ce n’est pas important de prendre plaisir à manger ? », je réponds que si, j’essaie de m’en sortir comme je peux. Ensuite, elle me dit « pourquoi l’orthophonie concrètement ?, les psychologues aident des personnes de tout âge aussi », je lui réponds en insistant sur le fait que je veux rééduquer le langage. Elles me demandent si j’ai eu d’autres admissibilités, ce que ça avait donné les concours l’année dernière (comme c’était ma deuxième année) et ce que je ferai l’année prochaine en cas d’échec. Ensuite, elles me demandent mon avis sur les dons d’organes, si c’est éthique ou non, je lui dis que je trouve que c’est une belle chose que de donner, après sa mort, un de ses organes pour sauver des vies. Elles me demandent alors ce que je pense des personnes qui refusent, pourquoi elles refusent ? Je ne sais pas trop quoi dire… Voilà les 15 minutes sont écoulées. L’oral est fini ! Je suis un peu déçue de moi, plus qu’à attendre les résultats…
Finalement, je suis admise sur liste complémentaire (rappelée le 24 août pour une rentrée le 5 septembre) »

Témoignage n°3

Coucou tout le monde ! Je m’appelle Mathilde j’ai 20 ans et je suis en première année à l’école de Caen ! J’ai obtenu un bac S en 2015 et j’ai eu mon concours après 2 années de prépa à Nantes. La première année je n’ai eu aucune admissibilité mais la seconde année j’ai été admissible à Nantes, Poitiers, Tours, Lyon et bien sûr Caen, et pour moi, l’oral de Caen est celui qui s’est le mieux passé !
J’ai été convoquée le 4 mai pour faire la dictée, le résumé et la discussion et le 5 mai pour l’oral.
Pour la dictée, je conseille vraiment de s’entraîner sur un rythme soutenu car lors de la véritable dictée, j’ai trouvé que le rythme n’était pas trop rapide alors que d’autres l’ont trouvée très rapide (pourtant j’écris lentement).
Pour le résumé, attention car on demande de le faire sur 5 lignes, mais en réalité les lignes sont plus petites à cause de l’espace réservé aux correcteurs. C’était donc plutôt 4 lignes que 5, donc je conseille de s’entraîner à faire des résumés un peu plus courts que 5 lignes afin de ne pas être déstabilisé.
Pour l’oral, j’étais convoquée à 15h40, mais j’étais présente sur le lieu 1h avant et comme il y avait des absents, je suis passé à 14h50! J’ai donc été surprise, mais au moins je n’ai pas eu le temps de sentir le stress monter pendant une heure. Dans le couloir pour aller vers la salle, le directeur qui faisait partie de mon jury a commencé à me parler de mon nom de famille, cela m’a donc détendue et mise à l’aise. Je suis ensuite entrée dans la salle, il y avait une autre personne qui m’attendait, c’était une orthophoniste. Il y avait donc deux personnes dans le jury. Tous les deux étaient vraiment très gentils, vraiment bienveillants. Ils se sont d’abord présentés, j’ai ensuite signé la feuille d’émargement (en faisant attention à la tenue de mon stylo), puis nous sommes passés aux exercices techniques :
– Lire un texte à voix haute,
– Lire des logatomes,
– Ecrire une phrase (pas de stress, la phrase est très simple)
– Répéter des chiffres (pas plus de 7 je crois)
– Répéter deux phrases (la première très simple, dans la seconde il y avait des choses plus précises comme « dimanche », « 50 centimes » mais ce n’était pas très compliqué non plus)
– Et enfin chanter (surtout ne pas stresser pour le chant, je ne suis pas une chanteuse, je chante faux mais le jury ne s’est pas moqué, n’a fait aucune réflexion)
Pour les exercices, je crois que tout le monde a eu les mêmes. Après ces exercices, nous sommes passés à la partie discussion, questions. Je m’attendais à ce qu’ils me demandent de me présenter, mais ils ont directement commencé à me poser des questions sur mon âge, bac, loisirs… Je conseille de se renseigner sur la ville de Caen et sur la faculté car visiblement ils aiment bien demander « Pourquoi Caen ? » ou des questions similaires. Par ailleurs, le directeur m’a posé plusieurs questions sur l’éthique, le secret médical : « qu’est-ce que l’éthique en orthophonie ? », « Pourquoi le secret médical est-il important ? », « Dans quelle(s) situation(s) peut-on ne pas respecter le secret professionnel ? ».
L’oral était très court, 15 minutes en tout, le jury a vraiment été bienveillant, nous avons rigolé, donc c’est passé très vite !

 

Témoignage n°4

Après deux années de prépa, je décroche enfin mon premier oral : celui de Caen !
J’étais très très stressée la veille et le matin même, mais quand un membre du jury est venu me chercher, la pression est très vite redescendue car la femme mettait très à l’aise. Mon jury était composé d’une femme orthophoniste et d’un homme neurologue ; tous les deux étaient très souriants, très gentils, très à l’écoute. L’homme m’a demandé ma carte d’identité en disant « donc vous êtes née à Paris, vous y êtes toujours ? » et voilà comment a commencé l’entretien. Nous étions donc vraiment dans un échange, ils me posaient TOUS LES DEUX des questions simples sur ma vie pour en savoir plus sur moi, à en oublier que l’on est face à un jury ! Les questions s’enchaînaient naturellement : D’où venez-vous ? Où avez-vous fait votre parcours scolaire ? Quel bac avez-vous passé ? Une mention ? Qu’avez-vous fait en sortant du bac ? Pourquoi faire une prépa à Lyon ? Et la deuxième année ? Qu’y avait-il de plus dans cette classe Mo+ ? Conseillez-vous votre prépa ? Regrettez-vous d’y avoir fait une deuxième année ? Qu’aimez-vous faire en dehors de la prépa ? Est-ce que ça marche pour vous cette année, avez-vous eu d’autres admissibilités ? Ensuite on se rapprochait un peu plus des questions sur le métier, mais assez peu :
« Comment et quand avez-vous découvert le métier d’orthophoniste ?
Avez-vous de l’expérience avec les enfants, les personnes âgées ?
Avez-vous, vous maintenant, des questions à nous poser ?
Qu’allez-vous faire en sortant ? Vous rentrez à Lyon ?
Avez-vous votre permis ? c’est très important à Caen ! »