Témoignages 2015 – page 2

Témoignage 1

Le jour de l’oral, nous étions 7 candidats convoqués à la même heure car il y avait 7 jurys différents. Nous devions patienter dans une salle avant que le jury vienne nous chercher.

Ca y est on m’appelle. Mon jury était composé d’un neuropsychologue (prof au sein du centre de formation) et de la directrice du centre de formation (orthophoniste) mais ils ne se présentent pas.

L’oral a duré 15min environ avec une moitié du temps consacrée aux exercices techniques et l’autre à un entretien classique.

Les exercices techniques:

– Rétention de chiffres ( en commençant avec 4 puis en finissant avec 7). Je crois qu’il y avait 6 séries.

– Rétention de 2 phrases (l’une parlait du temps dans un lieu spécifique et l’autre d’un train à prendre au sein de telle gare avec un horaire bien précis et qu’il y aurait un changement à effectuer)

– Chanson ( je me suis levée pour chanter mais je ne sais pas du tout s’il le fallait). Je n’ai chanté qu’un couplet et le début du refrain car ils m’ont stoppé.

– Ensuite, ils m’ont dicté une phrase que je devais écrire sur une feuille. Par contre, je ne m’en souviens plus mais elle n’était pas compliquée. Le but est de voir si l’on tient correctement notre stylo.

Durant toute cette partie, ils n’ont rien laissé transparaître même si dans l’ensemble ça s’était bien déroulé.

Entretien :

J’ai commencé à me présenter en expliquant mon parcours. Puis, ils m’ont interrompu car ils voulaient approfondir ce que je venais de dire. Mais, il s’agissait réellement d’un échange : ils voulaient apprendre à me connaître. Donc, toutes les questions que j’ai eues à ce moment-là n’étaient pas méchantes. Ensuite, ils m’ont posé des questions :

– Quels sont vos loisirs ?

– Pourquoi Caen ? (car j’avais d’autres admissibilités)

– Avez-vous une question à nous poser pour conclure ? (Je leur ai demandé si la mise en place de la nouvelle maquette n’était pas trop difficile)

Quand je suis sortie de l’oral, j’étais plutôt satisafaite même si je savais qu’à certains endroits j’aurais pu donné plus. Mais ça l’a quand même fait puisque j’ai eu 15/20 et que j’ai terminé 11ème sur liste complémentaire ! J’ai été rappelée fin juin.

Un conseil : restez-vous même car c’est ce que le jury souhaite !

Témoignage 2

J’ai passé mon oral le lendemain des écrits, dans les derniers, ce qui m’a permis de ne pas trop stresser et en attendant de prendre le temps de découvrir la fac et la ville.

Il me semble qu’on est convoqué 10 minutes avant le début des épreuves orales mais je vous conseille de vous rendre avant dans la salle où vous êtes convoqués car pour ma part à peine ai-je eu les deux pieds dans la salle que c’était déjà mon tour. Ce qui m’a un petit peu mis la pression…

Un homme est venu me chercher mais avec le stress je ne peux vous dire s’il s’est présenté ou pas. Une dame m’attendait dans la salle de l’oral, qui elle ne s’est pas présentée (finalement il s’agissait d’un prof d’ORL et de la directrice).
L’homme m’a brièvement expliqué comment allait se dérouler l’oral : première partie/exercices techniques, deuxième partie/conversation. Pour les exercices techniques j’ai eu 4 logatomes, 5-6 rétentions de chiffres de plus en plus longues (4 à 8), 2 phrases à retenir (exercice assez compliqué car stress + phrases longues, de nombreux chiffres et adjectifs à retenir), un court texte à lire sans grande difficulté, une phrase à écrire très simple et enfin la fameuse chanson. C’était la directrice qui me donnait les consignes pour les exercices techniques.

Enfin, l’homme a entamé la conversation avec « Qui êtes-vous ? Et d’où venez-vous ? ». J’ai ensuite enchaîné sur mon parcours scolaire et mes expériences car ma réponse à leur première question devait leur paraître trop courte étant donné qu’il ne m’ont pas tout de suite reposé de question. Puis « Pourquoi un métier du social, est-ce qu’un de vos parents est dans le social ? ». Globalement l’oral était plus une discussion et l’homme rebondissait beaucoup sur ce que je disais mais pas du tout méchamment ; c’était vraiment pour approfondir et on voyait qu’il s’intéressait à ce que je disais. Vers la fin j’ai eu une question comme « Pourquoi Caen ? ». Enfin pour finir l’oral, la dame qui n’avait pas du tout pris part à la conversation (ce qui était un peu déstabilisant car il fallait tout de même la regarder et essayer de la convaincre) m’a dit « 3 mots pour vous décrire ».

J’étais sur liste complémentaire au 55ème rang avec les notes suivantes : Grammaire/Orthographe/Sémantique 83/120

Culture générale 35/60

Dictée 11,40/60

Résumé/Commentaire 31,50/60

Oral 96/120

Témoignage 3

J’étais convoquée le mercredi à 8h30. Après avoir attendu dans le couloir avec quelques candidats convoqués à la même heure que moi, nous entrons dans une salle de cours où deux responsables de l’administration nous font émarger. Une dizaine de minutes plus tard, une femme vient me chercher et m’emmène jusque dans une autre salle de cours où se trouve une deuxième femme. Elles commencent l’entretien par se présenter : la première est orthophoniste, la seconde est maître de conférences en psychologie. Pendant que l’une vérifie ma carte d’identité, l’autre m’explique le déroulement de l’oral.

Je commence par la partie technique de l’oral :

  • Chant : je demande à me mettre debout, ce qu’elles acceptent, et chante « J’veux du soleil » d’Au P’tit Bonheur. J’ai pu chanter un couplet et un refrain avant d’être coupée. Elles m’ont ensuite demandé pourquoi j’avais choisi cette chanson.
  • Lecture à voix haute d’un texte d’une trentaine de lignes sur la naissance de Picasso, sans grandes difficultés de prononciation.
  • Rétention de chiffres (jusqu’à 8) : l’orthophoniste énonçait les chiffres assez lentement et de manière claire.
  • Rétention de deux phrases : exercice que je n’ai pas du tout réussi. Il s’agissait de phrases assez longues à propos de trains qui devaient arrivés à telle heure à telle voie mais qui arriveraient avec n temps de retard… un vrai casse-tête à retenir !
  • Ecrire sur une feuille blanche une phrase qu’une des examinatrices dicte à haute voix : sans difficulté, je pense pour vérifier la graphie et la tenue du stylo.
  • Répéter des logatomes (de 2 à 5 syllabes si je me souviens bien)
  • Etc.

Puis vient le temps de la partie entretien qui s’est plus apparentée à une discussion :

  • Elles me demandent de me présenter de manière générale : nom, prénom, âge, ville d’origine, parcours scolaire et universitaire, pourquoi l’orthophonie, pourquoi Caen, voyages, loisirs, etc.
  • Ayant dit que j’étais cheftaine scoute, elles ont ensuite essentiellement axé leurs questions sur le scoutisme : ce qu’il m’avait apporté, si on mettait en place une certaine « prise en charge psychologique » ou du moins si on abordait les jeunes du point de vue psychologique dans notre encadrement, ce que pouvait m’apporter le scoutisme pour ma future pratique orthophonique, etc. J’ai aussi dû raconter une expérience marquante que j’avais vécue dans le cadre du scoutisme.

Les questions ne se rattachaient pas forcément à l’orthophonie.

L’oral a duré environ 35 min : 10 min pour la partie exercices et 25 min d’entretien. Les deux examinatrices étaient souriantes, agréables et ne semblaient pas vouloir me piéger. Avec le recul, j’ai vraiment un bon souvenir de cet oral contrairement à ceux des autres villes.

Bonne chance à tous !!

Témoignage 4

Je m’appelle Betty. Au moment du concours, j’ai 45 ans, un mari et deux enfants de 7 et 8 ans et demi que j’ai toujours d’ailleurs !

J’ai un bac littéraire et un master 2 en sciences sociales du développement.

J’ai évidemment un parcours professionnel derrière moi, très « touche à tout » : j’ai pour la majeure partie de ma vie professionnelle été chargée de mission/d’études dans des domaines divers : édition, coopération et développement avec les pays du Sud, études socio-économiques, participation des citoyens à la vie publique, apprentissage précoce de l’anglais… Absolument rien qui touche au domaine du soin, si ce n’est que j’ai toujours eu le souci de l’autre dans toutes les situations de ma vie.

Je ne connaissais rien à l’orthophonie avant d’emmener ma fille à une consultation pour un léger retard de parole. Le déclic vient quelques mois plus tard après cette rééducation qui a été courte. Je décide alors de préparer le concours seule tout en continuant à développer mon activité d’apprentissage précoce de l’anglais et assurer mes obligations familiales. C’est beaucoup de travail et retourner à des règles de grammaire, syntaxe, orthographe n’est pas toujours facile ! Mais je me suis accrochée tous les jours pour ne pas perdre la dynamique ; je me suis inscrite à deux sites pour soutenir cette dynamique : un concernant la préparation aux concours d’orthophonie, l’autre concernant la culture générale !

Jour des épreuves écrites : j’arrive dans une sorte de hangar amélioré avec plus de 1000 personnes évidemment toutes plus jeunes que moi que je suppose être des bêtes de concours, gonflées à bloc, sur-préparées pour ce type d’épreuves. Il faut déjà assumer cela ! Ayant préparé seule le concours, ma grande difficulté était de situer mon niveau par rapport à tous les concurrents !

L’épreuve de maîtrise de la langue française comporte des pièges bien sûr dans lesquels je suis probablement tombée mais dans l’ensemble je maîtrise l’essentiel. Je veille à bien reporter mes réponses sur la grille de réponse aux QCM : si on n’est pas attentif à cela, on perd des points de manière stupide.

L’épreuve de culture générale comporte des questions « bateau » qui sont déjà tombées aux concours précédents mais il y a beaucoup de questions relatives au cinéma (cela tombe bien, j’adore le cinéma !) et au monde des arts. Rétrospectivement, je me dis quand même que ces questions sont bien difficiles pour de jeunes candidats d’une vingtaine d’années.

Je suis admissible et vais donc aux épreuves d’oral. Je suis en face de deux dames très sympathiques qui se présentent (ce que je trouve très courtois). Je saurai plus tard qu’il s’agit de l’ancienne directrice pédagogique et d’un maître de conférences en psychologie.

Même si je n’étais pas du tout stressée mais plutôt ravie d’être là, ce que je craignais le plus à l’oral, c’était la rétention de suite de chiffres car trouvant l’exercice stupide, je n’avais pas pu me mettre à travailler ce point, qui est une question d’entraînement, sauf la veille de l’oral, ce qui était évidemment insuffisant… Mais miraculeusement, j’ai réussi à répéter les trois ou quatre suites de chiffres au moment de l’oral, en m’attachant à écouter avec beaucoup d’attention la personne qui les disait et en enchaînant aussitôt la répétition de la suite.

Les questions ont beaucoup porté sur l’organisation familiale que je comptais mettre en place si jamais j’étais admise. Le reste, je ne m’en souviens plus ! Je conseillerai de mettre un peu d’humour à l’oral, cela détend tout le monde et pour un jury, je pense que c’est aussi une bouffée d’oxygène car cela ne doit pas être si facile de faire passer des oraux toute la journée.

Le résultat est tombé début juin : je suis major de la promo 2015-2020 !